Spécialités: Chirurgie - Le promoteur: European Organization for Research and Treatment of Cancer (EORTC)

Étude Minitub : étude observationnelle comparant la dissection d’un ganglion lymphatique à une observation du ganglion chez des patients ayant un mélanome avec un ganglion sentinelle positif ayant une charge tumorale minimale. La dissection du ganglion sentinelle apporte des informations concernant l’extension du mélanome et l’éventuel envahissement tumoral du ganglion le plus proche. La présence de ces micrométastases est étroitement corrélée avec le risque de progression de la maladie. Les patients ayant un mélanome avec un ganglion sentinelle positif ou métastatique généralement sont soumis à une dissection du ganglion lymphatique, mais certains centres ou pays ne pratiquent pas cette intervention en routine si le ganglion lymphatique a une atteinte minimale. Pour ces derniers cas, la dissection n’augmente pas la survie des patients mais elle peut ajouter des informations sur le pronostic qui peuvent être utiles pour la prise en charge postérieure. Par conséquent, il y a un besoin urgent d’identifier si les patients ayant un ganglion sentinelle positif doivent subir une dissection du ganglion lymphatique ou si ce n’est pas nécessaire, car elle n’apporterait aucun bénéfice au patient. Ces informations seront cruciales pour établir un traitement standard pour les patients ayant un mélanome avec une charge tumorale minimale dans le ganglion lymphatique. L’objectif de cette étude est de comparer la dissection d’un ganglion lymphatique à une observation du ganglion chez des patients ayant un mélanome avec un ganglion sentinelle positif ayant une charge tumorale minimale. Les patients seront soumis à une dissection d’un ganglion lymphatique ou à une observation selon leur propre décision après consultation avec l’investigateur. Les patients seront suivis pendant 10 ans.

Essai ouvert aux inclusions

Etude LCG : étude de phase 2 randomisée visant à évaluer la pleurectomie/décortication précédée ou suivie d’une chimiothérapie chez des patients ayant un mésothéliome pleural malin au stade précoce. Le mésothéliome pleural malin est un cancer rare qui se développe à partir de la plèvre, membrane enveloppant les poumons. Sa prise en charge est spécialisée, il n’existe pas de traitement curatif démontrant une réelle efficacité, la priorité est donc le souci de la qualité de vie du patient et de son entourage. Le traitement standard est une prise en charge par chimiothérapie avec deux médicaments anticancéreux : le pémétrexed et un sel de platine. L’intervention chirurgicale (pleurectomie ou décortication) est exceptionnelle et ne concerne que les stades très précoces, dans le but de maîtriser l’accumulation de liquide dans le thorax, surtout pour contrôler les symptômes. Elle consiste à retirer la totalité ou une partie de la plèvre atteinte par les cellules cancéreuses, sans enlever le poumon. L’objectif de cette étude est d’évaluer la faisabilité d’une intervention chirurgicale dite pleurectomie/décortication (P/D) immédiatement suivie d’une chimiothérapie ou d’une intervention différée après avoir reçu un traitement par chimiothérapie, chez des patients ayant un mésothéliome pleural malin. Un bilan d’imagerie par tomodensitométrie (TDM) sera effectué avant tout traitement, comme référence. Les patients seront répartis de façon aléatoire en 2 groupes : - Dans le 1er groupe de patients, une P/D sera réalisée et immédiatement suivie de 3 cures de chimiothérapie. Les patients recevront du pémétrexed en perfusion intraveineuse (IV) de 10 min et 30 min après, du cisplatine en perfusion IV de 2h, le 1er jour de chaque cure, toutes les 3 semaines. - Dans le 2ème groupe, les patients recevront une chimiothérapie composée de pémétrexed en perfusion IV de 10 min et 30 min après, du cisplatine en perfusion IV en 2h, le 1er jour de chaque cure, toutes les 3 semaines, suivie d’une P/D. Les 3 cures de chimiothérapie devront démarrer 4 semaines après la TDM de référence. Les patients seront suivis selon les procédures habituelles du centre.

Essai ouvert aux inclusions

EORTC-55994 : Essai de phase 3 randomisé, comparant l’efficacité d’une chimiothérapie néoadjuvante suivie d’une chirurgie à celle d’une radiothérapie et d’une chimiothérapie concomitante, chez des patientes ayant un cancer du col de l’utérus de stade FIGO 1b2, 2a > 4 cm ou 2b. [essai clos aux inclusions] L’objectif de cet essai est de démontrer un avantage, en termes de survie globale, de la chimiothérapie suivie de la chirurgie sur la méthode de traitement standard (radiothérapie et chimiothérapie concomitante), chez des patientes ayant un cancer du col de l’utérus. Les patientes seront réparties de façon aléatoire en deux groupes de traitement. Les patientes du premier groupe recevront une injection de cisplatine toutes les trois semaines. Dans les six semaines suivant la dernière cure de cisplatine, une ablation radicale de l’utérus sera réalisée (ablation également de la partie supérieure du vagin ainsi que des ganglions lymphatiques pelviens). Après la chirurgie, les patientes présentant des ganglions positifs ou une invasion de la tumeur dans le stroma cervical ou à moins de cinq milimètres de la limite de l’ablation recevront une radiothérapie externe standard adjuvante une fois par jour, cinq jours par semaine, pendant cinq ou six semaines. Cette radiothérapie sera suivie par une irradiation externe complémentaire ou une curiethérapie pendant un ou deux jours. Les patientes du deuxième groupe recevront le traitement standard comprenant une radiothérapie, selon les mêmes modalités que dans le premier groupe, et une chimiothérapie concomitante par cisplatine, une fois par semaine, pendant six semaines. Dans les deux groupes, les traitements seront poursuivis en absence de rechute ou d’intolérance. Les patientes seront suivies tous les trois mois pendant un an, tous les six mois pendant quatre ans puis une fois par an.

Essai clos aux inclusions